Arriver en Nouvelle- Zélande
Nous avons quitté Sukhotai en Thaïlande jeudi matin et après 8h de bus, deux avions et une escale de 14 heures à Melbourne, nous posons enfin le pied en Nouvelle-Zélande : plus précisément, il est 5h10 et nous atterrissons à Christchurch ! Si le passage de l’immigration se fait sans encombre, le passage de la douane prend un peu plus de temps. En effet, nous avons dû déclarer la nourriture que nous transportons (mais comme ce ne sont que fruits secs et biscuits, pas de problème) et surtout notre matériel de camping. Notre tente et nos chaussures sont soigneusement étudiées par les douaniers avant de nous être rendues : la Nouvelle-Zélande est une île à l’écosystème spécifique et se protège de toute importation de bactéries ou plantes !
Trois heures plus tard, nous avons acheté une carte SIM locale, récupéré moult prospectus, pleuré devant le prix des cafés à l’aéroport et récupéré notre meilleure amie pour les 5 semaines à venir : une petite Toyota Corolla dont la taille du coffre nous fait un peu douter de notre choix (mais c’était moins cher, et ça nous forcera à être organisés… ou pas). Encore cinq heures s’écoulent entre supermarché (Countdown) pour faire des premiers stocks de nourriture et prendre un petit-déjeuner, un magasin de camping (Extreme Outdoors) pour acheter brûleur et cartouches de gaz, et magasin de tout (The Warehouse) pour s’équiper en matériels divers (couverts et bols en plastiques, boites de stockage, jerrican pliable, casserole, et j’en passe).
Notre premier contact avec le pays est assez étrange, après 5 mois de voyage en Asie :
- le choc thermique d’abord est plutôt désagréable, un petit 13°C et crachin continu nous ayant accueilli dès la sortie de l’avion (à comparer au grand soleil et 30-35°C de Bangkok !).
- tout nous paraît calme, propre et désert : même Christchurch, la plus grande ville de l’île du sud, nous paraît doucement suburbaine et endormie en ce samedi matin
- les prix dans les magasins nous donnent des boutons
- les gens parlent anglais, et son corollaire : nous comprenons tout ce qui se dit ! (ou presque, l’accent néozélandais étant quand même particulier, mâchant notamment les voyelles)
- il faut conduire, ce que nous n’avons plus fait régulièrement depuis des années, et se concentrer sur la route et ses usagers
- pire, il faut conduire A GAUCHE, et là tous les réflexes acquis sont désorientés : le clignotant est du côté droit et le levier de vitesse à gauche, il faut regarder d’abord à droite puis à gauche, la priorité est à gauche, etc…
Nous prenons la route le jour même pour Oamaru : il pleut, la chaussée tourne et les heures de sommeil en retard se font sentir : c’est épuisés que nous posons la tente pour cette première nuit et cuisinons péniblement… un plat de pâtes 🙂
Oamaru
J’ouvre un œil, il pleut encore, je me rendors… Je me réveille de nouveau, il semble faire jour mais il fait encore si sombre, et pourquoi ai-je tant sommeil ? 6h de décalage horaire et un temps maussade rendent le réveil bien difficile : un bon café (soluble) et des tartines de confiture nous remettent d’aplomb et nous partons visiter la petite ville d’Oamaru.
La ville a fait fortune au 19ème siècle en exportant des céréales, de la laine et de la viande de mouton, créant suffisamment de richesse pour construire de beaux monuments victoriens : opéra, cour de justice, banques, entrepôts et hôtels… La ruée vers l’or qui toucha de nombreuses régions de l’île Sud fit également prospérer les villes côtières, point de passage obligé des marchandises pour les prospecteurs, sièges des banques et port de départ des lingots vers d’autres horizons. Et puis, au début du 20ème siècle, l’or se tarit et la ville s’endort au profit d’autres ports pour le commerce maritime : résultat, aujourd’hui le patrimoine architectural de la ville n’a pas été remplacé par des bâtiments plus nouveaux et, bien revitalisé, c’est le cadre d’une balade agréable. Le centre historique se compose de trois rues proches du port et nous nous promenons entre galeries d’art, antiquaires, cafés et magasins divers. Les librairies sont particulièrement charmantes, le chauffage et les fauteuils moelleux étant une invitation à s’asseoir et dévorer un bon livre : le choix ne manque pas, entre les ouvrages sur les expéditions polaires ou d’alpinisme, les romans d’aventure, les ouvrages géographiques et la collection de cartes anciennes.
Un petit air d’Angleterre
Antiquités et beaux livres font bon ménage
Distillerie et passage à niveau près du port
La côte entre Oamaru et Dunedin est connue pour abriter des espèces animales marines et nous nous essayons en plusieurs endroits à les repérer. Juste au sud d’Oamaru, un promontoire surplombe une plage connue pour abriter des pingouins aux yeux jaunes, nous en verrons deux sortir de l’eau et sautiller à travers la plage jusqu’à leur nid dans les fourrés ! Plus impressionnant, le sentier de la péninsule du phare de Katiki Point passe juste à côté de deux plages, sur lesquelles nous voyons 6 pingouins, les plus proches à peine 10 mètres de nous ; et tout au bout de la péninsule, une colonie d’otaries a élu domicile, beaucoup dorment, certaines marchent, si proches de nous ! Nous nous arrêtons enfin pour une courte marche sur la plage: curiosité naturelle, les « Moeraki boulders » ( rochers de Moeraki) sont tous ronds et semblent avoir été posés là par un géant qui aurait oublié ses billes ! Il pleut toujours, la mer est haute et la plage trop étroite, mais ces grosses pierres originales valent le coup d’œil !
Otaries et pingouins font les beaux devant la caméra !
Jouons aux billes avec les géants !
Les rochers de Moeraki roulés par les vagues
Plus de photos de Oamaru, c’est par ici !
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Infos pratiques
Transport :
- De Christchurch à Oamaru : 250 km , 3h30 en passant par la voie rapide cotière
- De Oamaru à Dunedin : 120 km, 2h sans pauses, 4h avec arrêt à Moeraki et Katiki
Visites / activités :
- Pingouins aux yeux jaunes (vus par nous) :
- Plage au sud-est d’Oamaru (fléché depuis la ville)
- Katiki Point Lighthouse
- Oamaru : visite du centre-ville, point de vue sur la colline au sud-est